Depuis quelques années, la place des femmes dans la société n’intéresse plus seulement une petite part de la population. La parole des femmes est aujourd’hui enfin entendue, mise en avant de façon beaucoup plus importante grâce à l’accroissement des réseaux sociaux. Le lancement du mouvement #MeToo en 2017 a été également un accélérateur de la prise de conscience collective de l’urgence du féminisme. Et comme une société égalitaire est une société où les femmes sont libres d’entreprendre au même titre que les hommes, faisons un point sur la situation de l’entrepreneuriat féminin en France.
Du mieux dans les créations d’entreprises
Le gouvernement a lancé, en 2013, un plan appelé “Entreprendre au féminin”. Fait pour sensibiliser les femmes et les accompagner dans leur projet de création d’entreprise, ce projet interministériel semble porter ses fruits. En effet, depuis son lancement, la proportion de femmes chez les créateurs d’entreprises augmente sensiblement chaque année.
Aujourd’hui, selon une étude infogreffe, 27.2% des dirigeants d’entreprises sont des femmes, et 40% des création d’entreprises individuelles sont engagées par des femmes.
Bien sûr nous sommes encore loin d’arriver à une parfaite égalité, pourtant l’important est d’observer une évolution dans le bon sens.
Malgré des disparités
Qu’elles soient géographiques ou thématiques, les disparités sont importantes entre les hommes et les femmes entrepreneurs. Par exemple, toujours selon l’étude infogreffe, la part des femmes détentrices d’un extrait de kbis est beaucoup plus importante en Bretagne que dans d’autres régions comme le Grand Est. De plus, les secteurs de l’habillement et de la décoration restent majoritairement plébiscités par les femmes, contrairement aux secteurs du web.
Les mentalités restent encore à changer
Pourtant, les entrepreneuses ont encore de longues batailles à mener pour se faire entendre. En effet, il arrive encore trop souvent qu’on demande à une femme comment elle compte mener de front vie familiale et entrepreneuriale, une question qui devrait tout autant concerner les hommes.
Pour faire bouger les mentalités, il existe des associations de femmes dans toutes les villes, comme par exemple les Women@Nantes dans l’ancienne capitale Bretonne.